Commentaire de gestion - Juillet 2024

Aux États-Unis, le scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie (ou soft landing) semble se confirmer, ce qui a bénéficié aux actions qui se sont appréciées de 4,5% au mois de juin (libellées en euros). L’activité est, certes, très robuste dans le secteur des services et les créations d’emploi sont solides, les marges des entreprises restant très élevées. Au sein du secteur industriel, en revanche, les nouvelles commandes et l’investissement ralentissent. L’immobilier, enfin, connaît une baisse des transactions que ce soit dans le résidentiel ou le commercial. Dans ce contexte, l’inflation reflue, mais à un rythme qui n’est pas jugé encore suffisant par la Réserve fédérale (FED) pour baisser ses taux directeurs, qui ont été maintenus dans la fourchette entre 5,25 % et 5,5 %, leurs niveaux les plus élevés depuis vingt ans.

En zone euro, la croissance poursuit son redressement, avec une dichotomie significative entre les pays du Sud (Espagne, Italie) où l’activité accélère fortement, et l’Allemagne et la France où l’activité reste laborieuse. Par ailleurs, l’incertitude politique en France crée un choc négatif important sur l’activité de nature à affecter également la croissance de ses partenaires européens compte tenu du poids de la France dans la Zone euro (19% du PIB de la Zone euro). Ceci a significativement pesé sur les actions européennes qui ont cédé 3,3% sur le mois, creusant leur écart de performances avec les actions américaines depuis le début de l’année. L’inflation, quant à elle, ralentit, mais très graduellement. Elle n’a baissé en effet que de 0,30% depuis le début de l’année, passant de 2,8% en janvier à 2,5% en juin. Ceci ne plaide pas en faveur d’une accélération du cycle de baisse des taux directeurs initié par la Banque centrale européenne (BCE) le mois dernier.

En Chine, l’activité montre également des signes de redressement, sous l’impulsion des politiques budgétaires et monétaires mises en œuvre par les autorités qui commencent à porter leurs fruits. La consommation interne accélère et les transactions immobilières rebondissent. Cette bonne dynamique macroéconomique a bénéficié aux actions des pays émergents qui ont progressé de 1,8% sur le mois (libellées en euros).

Dans ce contexte, nous maintenons notre surexposition aux actions américaines et celles du secteur des valeurs technologiques en particulier qui, malgré des valorisations élevées, continuent à attirer les investisseurs du fait de résultats solides et de perspectives très encourageantes, notamment dans l’intelligence artificielle. Au sein des obligations, nous continuons à privilégier celles à hauts rendements et à échéances courtes pour l’attrait de leurs rendements et leur moindre sensibilité aux mouvements de taux, le calendrier des prochaines baisses des taux directeurs étant encore incertain, que ce soit aux États-Unis ou en zone euro.